Voyage au Guatemala en famille en 10, 12 ou 15 jours

On sait qu’on a un gros coup de cœur pour un pays quand on en part en se disant : on reviendra ! Notre voyage au Guatemala en famille reste un des moments phares de notre traversée des Amériques avec nos 2 enfants. Ce pays d’Amérique centrale nous aura fait vibrer plus qu’aucun autre. Pour les familles en quête de nature et de culture, le Guatemala est fait pour vous ! Des pyramides de Tikal à la belle Antigua, de l’ascension d’un volcan à du tubing dans des grottes mystiques, les visites et activités sont tellement variées que chaque jour est une découverte mémorable.

Que visiter et faire au Guatemala avec vos kids, où dormir, je vous dis tout dans ce guide complet avec le déroulé de notre road-trip familial .

Pourquoi partir en voyage au Guatemala en famille ?

Partir en voyage en famille au Guatemala, c’est découvrir un pays d’Amérique Centrale encore préservé du tourisme de masse.

Chaque jour du séjour est unique,  depuis la visite des pyramides de Tikal nichées dans la jungle ou de la belle Antigua, à une odyssée dans les grottes de la Candelaria en bouée, l’ascension d’un volcan encore actif, comme le Pacaya, l’observation du mythique quetzal, la découverte du lac Atitlán et de ses villages artisanaux ou encore baignades dans des eaux turquoise de Semuc Champey.
Le Guatemala, c’est aussi l’aventure au quotidien : jungle exubérante, animaux tropicaux en liberté, hébergements insolites en pleine nature. Et n’oublions pas la gentillesse des Guatémaltèques, qui se plie en quatre pour vous faire découvrir leur pays !

Bref, le Guatemala ne se visite pas, il se vit !

Itinéraire de notre road-trip familial au Guatemala

On a séjourné environ 12 jours au Guatemala en famille. Retrouvez ci-après notre circuit avec des options pour des jours supplémentaires si vous voyagez 15 jours.

Comme on arrivait du Bélize, notre parcours a commencé à Tikal. Si vous arrivez en avion à Guatemala City. Vous pouvez reprendre notre circuit en sens inverse comme suit:

• Jour 1-2 : Antigua, ancienne capitale du Guatemala
• Jour 3-4 : Randonnée au volcan Pacaya, mirador sur le Fuego, Agua et Acatenango
• Jour 5 : Marché de Chichicastenango
• Jour 5-6 : Lac Atitlán, ses 3 volcans et ses villages :
• Jour 7-8 : Observer des Quetzals aux Ranchitos del Quetzal
• Jour 9 : Cuevas de Candelaria. En option pour 2 jours de plus: Cascades de Semuc Champey
• Jour 10-11 : Tikal, un site archéologique majeur du Guatemala. En option: Site de Quiriguá

Jours 1-2 Tikal, un site archéologique incontournable du Guatemala

Si vous voulez faire découvrir un seul site précolombien au Guatemala à vos enfants, alors rendez-vous à Tikal dans le Petén. C’est un des sites archéologiques majeurs du Guatemala, inscrit à l’Unesco. Il fut autrefois un grand centre de la civilisation maya relié à de nombreuses autres cités dans les environs.

On a passé 4 heures sans voir passer le temps sur ce site archéologique, un des plus spectaculaires et plus sauvages  qu’on ait eu l’occasion de visiter en Amérique. Les différentes pyramides sont noyées dans une jungle luxuriante d’où retentissent les rugissements rauques des singes hurleurs.

On a fait la visite avec un guide trouvé sur place à l’entrée du site.

Les moments phares de notre visite en famille furent la découverte des deux pyramides face à face sur la Gran Plaza : l’un d’eux, le temple du Jaguar avec ses 45 m de haut abrite la chambre funéraire d’un des plus prestigieux dirigeants, le roi Ah Cacao.

Ne manquez pas d’aller voir aussi avec vos bambins le masque géant du dieu de la pluie, Chaac, de faire une halte devant un colossal ceiba, l’arbre sacré des Mayas.

Face à l’acropole s’élève le lieu de résidence de l’élite et des religieux. Surtout, elle offre un des plus beaux points de vue sur la Grande Place avec de chaque côté ses 2 pyramides.

Le temple des Masques un peu plus loin est dédié à l’épouse du roi Ah Cacao et depuis ses 38m de haut, il offre un autre point de vue aérien sur le site.

Le temple du Serpent à plumes s’élève à 64 m de hauteur : c’est l’un des plus hauts d’Amérique. Depuis le sommet de la pyramide, on admire la houle sans fin de la canopée d’où pointent les sommets de autres pyramides.

Dans le Mundo Perdido, on gravit une autre pyramide de 32 m de haut : dédiés au fils d’Ah Cacao, elle servait d’observatoire astronomique et offre un autre mirador sur la canopée.

On a terminé notre exploration par le temple V, un des plus spectaculaires de Tikal : avec ses 57 m de haut, c’est le second temple le plus élevé du site.

Avant ou après la visite du site, s’il vous reste du temps et de l’énergie, rendez-vous au petit musée archéologique de Tikal, le musée Sylvanus G. Morley : il permet aux enfants de voir des artefacts retrouvés sur place, des maquettes, des sculptures originales, et de mieux comprendre la vie des Mayas.

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Bon à savoir pour votre visite de Tikal en famille

• 20 km avant d’arriver à destination, on doit payer le droit d’entrée sur le site archéologique mais aussi un autre droit d’entrée pour le parc naturel où s’élèvent les ruines. On ne peut payer qu’en cash. Si vous voulez comme nous aussi faire la visite avec un guide, prévoyez de la monnaie pour le payer.
• On vous recommande de prendre un guide pour donner du sens et une âme aux ruines, apprendre leur histoire et celle des Mayas : c’est très enrichissant pour toute la famille. Des guides sur place vous proposent leur service.
• On a fait la visite dès l’ouverture à 8h pour éviter le foule des visiteurs et avant l’arrivée des fortes chaleurs.
• On a dépassé les 150 m de dénivelé lors de cette visite : les visites culturelles sont aussi très sportives et se déroulent dans une chaleur tropicale éreintante. Avec de jeunes enfants, la montée est facilitée par les escaliers en bois qui flanquent les pyramides.

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Yaxha National Park au Guatemala

On aurait voulu visiter aussi les sites mayas comme Yaxhá, Naranjo et Nakum, entre les lagunes Yaxhá et Sacnab : c’est à environ 30 km au sud est de Tikal et 60 km de Flores. Les 11 derniers km sont de la piste : par temps sec, un 2×2 suffit pour s’y rendre mais par temps de pluie, la piste devient bourbeuse et il faut obligatoirement un 4×4. Mais ce n’est pas toujours suffisant au point que la piste peut être fermée lors de la saison des pluies.

On a dû y renoncer justement à cause de fortes pluies survenues juste avant notre arrivée. Mais si les conditions ont bonnes, je vous recommande la visite avec vos kids : le site est bien moins fréquenté, plus sauvage avec de nombreux animaux à observer, dont les singe-hurleurs, 200 espèces d’oiseaux, comme les toucans, perroquets.

A voir avec vos enfants, le Temple 216, la plus haute structure du site avec ses 30m, offrant un point de vue sur le lac Yaxhá en contrebas, un observatoire astronomique et un terrain de jeu de balles.

Site de Quiriguá

Si les visites de site maya vous passionnent, vous et vos enfants, et si vous avez le temps lors de votre voyage en famille, je vous recommande ce 3ème site archéologique, le site de Quiriguá : il est classé à l’Unesco en raison de ses très hautes stèles gravées ( jusqu’à 10m de haut) et ses sculptures zoomorphes représentant des animaux symboliques comme le jaguar.

ARCAS Wildlife Rescue Center

Pourquoi pas aussi vous rendre à l’ARCAS Wildlife Rescue Center : situé à 15 minutes de bateau de Flores, ce centre de réhabilitation d’animaux sauvages accueille toucans, singes, tortues, jaguar… et propose des visites guidées éducatives pour sensibiliser les enfants à la protection de la faune.

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Jour 3 – Cuevas de Candelaria, unE visite de grottes à pied et en tubing

Cette journée reste pour nous une des plus mémorables et mystiques de notre road-trip en famille non seulement au Guatemala mais aussi aux Amériques. On a exploré le réseau souterrain de las Cuevas de Candelaria, les grottes de la chandelle, d’abord à pied et en tubing, ensuite installés dans de grosses bouées.

Ce réseau de grottes, très vaste avec ses 80 km de long, fut découvert, ou plutôt redécouvert par un spéléologue français, Daniel Dreux. Des fouilles ont mis à jour des traces d’utilisation de ces grottes comme site sacré autrefois et elles le sont encore de nos jours.

Selon notre guide Arturo, il existe une étonnante concordance entre la conception de l’infra-monde (équivalent des Enfers) par les Mayas et la structure de ces grottes : tous deux sont constitués de neuf niveaux. Notre excursion a pris une autre dimension : on est parti en pérégrination dans le royaume de la nuit et des morts !

Dans un premier temps, on arpente à pied le réseau de grottes : on passe par une immense grotte toute blanche en raison de la calcite recouvrant ses parois. On se faufile dans des couloirs étroits, admire stalactites et stalagmites, les draperies rocheuses si fines qu’elles sont translucides sous nos faisceaux de lumière.

Ensuite, on s’installe dans de grosses bouées et on suit le cours d’eau tranquille qui se faufile dans les tunnels. Pendant plus d’une heure, on parcourt cet infra-monde. On avance tranquillement en pagayant avec les mains. On fait l’expérience du cycle de vie et mort des Mayas croyant en la réincarnation : on devrait en ressortir vivants plus loin, du moins l’espère-t-on !

Seuls nos lampes frontales éclairent les parois qu’on longe au ralenti dans un silence recueilli. On passe sous des voûtes ornées comme des œuvres d’art de stries et de veinules colorées. Quelques animaux cavernicoles suivent notre lente progression sur l’eau : un hibou perché sur la paroi, des chauve-souris noires et effilées fusent autour de nous.

On n’avait pas trop la dégaine d’aventuriers, avachis sur nos bouées. Il n’empêche, on a tous les quatre le sentiment d’avoir vécu une expérience hors du commun et mystique.

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Bon à savoir pour votre voyage en famille au Guatemala

• Pour nous rendre vers les Cuevas de Candelaria, depuis Tikal, on a roulé 4 h pour faire 200 km

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Baignades aux Cascades de Semuc-Champey pour petits et grands

Les cascades de Semuc-Champey sont connues pour leurs bassins d’eau turquoise, sur la rivière Cahabón. Le souci, c’est que ce site est difficle d’accès et excentré par rapport aux autres sites touristiques.

En ce qui nous concerne, on a préféré le zapper: d’abord en raison des routes du Guatemala très tortueuses. On arrivait du Mexique où on avait vécu l’enfer sur les routes (sauf le Yucatan mais le Yucatan, très touristique, n’a plus rien de mexicain…). On ne voulait pas pas faire 2 jours de route compliqués juste pour ces cascades. D’autant plus qu’au Mexique, on s’était beaucoup baigné dans les cénotes et dans des bassins du même type.

Mais, même compliqué, il est tout à fait possible de visiter Semuc Champey en famille, y compris avec des enfants ! L’accès le plus courant se fait depuis le village de Lanquín, situé à environ 11 km. Mais la route est cahoteuse, mieux vaut s’y rendre avec un 4×4. Le temps de trajet entre Lanquín et Semuc est d’environ 45 minutes à 1 heure.

Sur place, vous pouvez ensuite avec vos bambins:

• vous baigner dans les bassins naturels aux eaux peu profondes et calmes (sous surveillance bien sûr). Les bassins du bas sont plus accessibles pour les familles.
• Avec des enfants assez grands, à partir de 6-7 ans, vous pouvez faire une montée de 30-45 minutes environ pour vous rendre à un point de vue panoramique sur les bassins. Comme le chemin est raide et glissant, prévoyez de bonnes chaussures.

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Jour 4-5 Observer des QuetzalS: notre bon plan nature 2 en 1

Pour les familles amoureuses de nature comme nous, voici notre bon plan 2 en 1 : la réserve privée de Los Ranchitos del Quetzal est un lieu privilégié pour observer le quetzal, l’oiseau emblématique des Mayas et du Guatemala. C’est un oiseau rare à observer. La réserve n’en abrite qu’une cinquantaine.

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Le coin des petits curieux

Dans les plumes polychromes et chatoyantes du quetzal, plus de 5000 nuances peuvent iriser son plumage. C’est la plus grande densité au monde présente sur un animal.

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Pour observer le quetzal, on est accompagné d’un guide pendant 3h : on se retrouve au lever du jour à 6h du matin. On découvre quel arbre le quetzal privilégie pour picorer ses fruits. Le hasard veut que l’on loge dans la réserve au bon moment lorsque ceux-ci sont matures, au mois de janvier. En moins de 10 minutes, notre guide en repère un. Grâce à sa longue-vue, on peut admirer son plumage et la beauté de son vol, un vrai danseur étoile des airs : « On dirait un phénix », observe notre fils.

Comme on a identifié l’arbre sur lesquels, les quetzal se posent pour picorer les fruits, on a passé le reste de la journée à les débusquer par nous-mêmes. On en a vu beaucoup sur 2 jours : ça vaut vraiment la peine de loger sur place pour admirer cet oiseau sublime, avec sa tenue d’apparat chatoyante.

Même si notre quetzal vole la vedette aux autres oiseaux, on en aperçoit quelques-uns comme des geais bleus, une grive solitaire et quelques toucans.

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Bon à savoir pour votre voyage au Guatemala en famille

• On rejoint en 3 h et 150 km la réserve privée de Los Ranchitos del Quetzal depuis Las Cuevas de Candelaria
• Vous pouvez aussi vous rendre dans la réserve Biotopo del Quetzal “Mario Dary Rivera” située à Purulhá, dans le département de Baja Verapaz pour observer le quetzal et aussi profiter de baignades dans des bassins et cascades.

Jour 6-7 Lac Attitlan, ses 3 volcans et ses villages artisanaux

Le lac Attitlan enclavé au milieu de trois volcans est un des paysages de carte postale du Guatemala. On a emprunté la route arrivant par les hauteurs pour y accéder: elle est très tortueuse mais la récompense, c’est une très belle vue panoramique sur le lago et les volcans, San Pedro, Tolimán et Atitlán, ce dernier culminant à 3 537 m.

Plusieurs villages pittoresques s’élèvent au bord du lac. Comme leur accès par la route est difficile, mieux vaut emprunter un bateau pour s’y rendre. Il est possible de prendre des navettes publiques. On a préféré louer une lanchada, une barque traditionnelle à fond plat. On a pu ainsi être plus flexible pour nous rendre d’un village à l’autre tout au long de la journée. La location avec un guide nous a coûté 90€ à 4.

Cette excursion à la journée vers 3 villages côtiers était plaisante, mais on a bien compris qu’on était dans un piège à touristes où tout est fait pour vous faire sortir le porte-monnaie. Peut-on vraiment critiquer les locaux qui assurent leur gagne-pain de cette manne touristique ? Les produits artisanaux qu’ils vendent leur assurent par ailleurs de rester sur leur terre, conserver dans une certaine mesure leurs traditions et folklores. On s’est donc plié de bonnes grâces au côté parfois disneylandisé des visites.

Il est aussi possible de partir en excursion guidée sur le lac en canoé-kayak à la journée : en plus des visites de villages, vous pouvez faire de la rando et de la baignade. On vous conseille de partir plutôt le matin. Dans l’après-midi, les eaux du lac sont plus agitées.

Voici les trois villages qu’on a visités en une journée.

Village de San Juan dédié à l’artisanat

On fait notre première escale au village de San Juan dédié à l’artisanat.

Le village n’est pas particulièrement attrayant : on longe des ruelles où les échoppes et des maisons cubiques en béton gris s’entassent. En revanche, il gagne à être vu de loin, posé au pied d’un volcan, au bord du lac bleuté.

Le village est réputé pour la qualité et la grande finesse de ses tissages. On en découvre les différentes étapes dans une échoppe avec une démonstration de tissage traditionnelle

On se rend ensuite dans un café, un double prétexte pour boire un jus et découvrir en même temps les différentes étapes de culture et torréfaction des graines de café. On passe ensuite à la dégustation de chocolat dans une fabrique : c’est aussi l’usine à touristes. Autour de nous, les groupes défilent à la chaîne, passent de la démonstration-dégustation à la boutique et la caisse. On suit le mouvement mais on se rend compte à quel point on est pris dans un engrenage où tout est bien huilé pour vous faire dépenser à chaque démonstration. Cette visite manque d’âme et de spontanéité.

Malgré tout, on apprécie beaucoup la visite suivante dans un atelier et sa boutique de miel. On goûte différents miel aux saveurs très contrastées, acide, citronnée, douceâtre. C’est aussi très intéressant de découvrir les différentes espèces d’abeilles, certaines minuscules.

Village de San Pedro et ses miradors

Notre vaillante lanchada fend les flots jusqu’à San Pedro, un gros bourg agrippé au versant abrupt d’une colline. On s’est rendu en tuc-tuc à un mirador, toute une aventure avec cet engin se prenant pour une voiture de course roulant dans le lacis de ruelles pavées ! On profite d’un large panorama sur la ville en contrebas, bordé par la lagune bleutée et les trois volcans.

A la descente, notre tuk-tuk se prend pour une fusée et nous dépose à la vitesse de l’éclair au musée Trunum Ya. Il est dédié aux traditions locales et à la formation géologique de la région avec ses volcans assortis de son lac. C’est un musée modeste mais très touchant : on apprécie particulièrement la salle exposant des photos réalisées dans les années 40 et montrant les habitants dans les différents moments de leur quotidien. Le musée comporte aussi des reconstitutions, comme une femme en train de tisser, un autel maya.

Notre visite n’a duré que 25 minutes mais s’est avérée très enrichissante.

Le village se distingue aussi par les nombreuses fresques très colorées qui embellisent les rues, un spectacle très ludique pour les enfants.

Le village babacool de San Marco

A San Marco, on baigne dans une ambiance babacool, de la déco à la tenue vestimentaire des locaux et touristes. Les nombreuses échoppes dans les ruelles trahissent à quel point cette tendance dans le village est devenu un filon commercial.

Pour nous, l’intérêt majeur de San Marco, c’est sa Bakery ! On ne se fait pas prier pour ouvrir nos chakras dans ce lieu : on médite longuement devant les croissants, pains au chocolat, croissants aux amandes. On se dépouille de notre ego en les dégustant, pleinement absorbés par l’énergie et les effluves qu’ils dégagent. Du pur bonheur ! Sensoriel, certes, pas trop spirituel, mais ça nous va !

Il y  a d’autres villages à visiter si vous souhaiter séjourner plus longtemps au lac et profiter aussi de ses berges pour des baignades avec vos enfants:

• Santa Catarina Palopó : petit village connu pour ses maisons colorées aux motifs traditionnels peints à la main
• San Antonio Palopó : moins fréquenté, ce village est célèbre pour sa céramique bleue et blanche. On peut visiter les ateliers de potiers, observer la fabrication à la main, et même mettre la main à la pâte
• Santiago Atitlán : le plus grand village autour du lac. Très vivant, il est riche en artisanat textile et en art religieux. Les enfants seront intrigués par la figure de Maximón, une divinité locale vénérée dans une maison transformée en sanctuaire.

 

Jour 8 – Marché de Chichicastenango, plus grand d’Amérique centrale

Notre destination suivante lors de notre road-trip familial au Guatemala nous révèle une nouvelle facette de ce pays très attachant. On se rend au marché traditionnel qui se tient le jeudi et le dimanche dans la ville de Chichicastenango, Chichi pour les intimes. : c’est le plus grand marché d’Amérique centrale.

On déambule dans ce qui se rapproche beaucoup d’un vaste bazar : dans une ambiance étourdissante, on avance dans des ruelles encombrées d’éventaires déployant un carnaval de couleurs vives: on y vend de tout, pêle-mêle, tissus, tapis et vêtements traditionnels, sacs en tout genre, des masques en bois, des paniers en veux-tu en voilà, de la vaisselle, des casseroles, des colifichets et bijoux bigarrés. Deci delà, des étals de fruits et légumes, des sacs d’épices colorées, des volatiles entassés dans des paniers nous rappellent que c’est aussi un marché alimentaire.

Au milieu de cet empire de la consommation et du matérialisme s’élève un îlot de spiritualité, l’église blanche de Chichi, Santo Toma. L’église mérite une visite pour découvrir le syncrétisme qui s’exprime dans l’ornementation à la fois chrétienne et maya : les saints sont revêtus de tenues traditionnelles aux couleurs vives.

Ne pas manquer le cimetière de Chichi

Le cimetière de Chichi est à l’image de son marché : paré de mille couleurs. On a eu l’occasion de voir plus d’une fois des cimetières très colorés. Celui de Chichi les surpasse tous et de beaucoup ! Juché sur les hauteurs, il offre au regard un kaléidoscope de mausolées peintes dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Aussi bizarre que cela puisse paraître, on ne peut s’empêcher de s’exclamer : «  c’est un cimetière plein de vie ! »

Jour 9 – Visiter Antigua, ancienne capitale du Guatemala

Antigua, ancienne capitale du Guatemala, classée à l’Unesco, ne ressemble à aucune autre cité coloniale. Elle est considérée, à juste titre, comme une des plus belles du Guatemala et aussi d’Amérique Centrale. Antigua signifie ”ancien” pour désigner l’ancienne capitale. Détruite à maintes reprises par des séismes, elle s’est toujours relevée. Mais après le dernier séisme en date, il fut décidé de déplacer le centre de la capitale, un peu plus loin, à Guatemala City.

Le Parque Central est l’âme d’Antigua avec sa place verdoyante occupée au milieu par une fontaine. Sur la place se trouve le palacio del Ayuntamiento. Je vous conseille de monter au premier étage : en gagnant quelques mètres de hauteur, on apprécie la vue panoramique sur la place centrale en contrebas mais aussi et surtout l’arrière-plan couronné par trois volcans, l’Agua, l’Acatenango et le Fuego. Ce dernier éructe de gros panaches de fumerolles grises.

• A voir également : la cathédrale avec sa façade de style baroque très photogénique
• Au musée d’art colonial, sans payer de billet d’entrée, on nous a autorisé à entrer dans le patio central pour admirer ses arches et façades de style mudejar, ciselées avec délicatesse de motifs arachnéens

• En face du couvent Santa Clara, on se balade sous des arcades abritant un lavoir du XVIIIᵉ siècle : ses bacs arrondis, remplis d’une eau limpide, continuent d’être utilisés par les locaux.

Les édifices religieux sont nombreux et ponctuent notre balade, pas un ne se ressemble, que ce soit l’église de San Francisco avec ses colonnes torsadées massives ou le covento de la Capucchinas, un ancien couvent : depuis le cloître soutenu par de massives colonnes bombées, on se faufile dans les couloirs menant aux cellules ascétiques des nonnes.

L’église de Carmen a beau être en ruine, sa façade a su résister aux outrages du temps et déploie un réseau d’entrelacs et arabesques sculptés comme de la fine dentelle. C’est l’église de la Merced qui a notre préférence ! Sur un fond jaune canari sont incrustés des circonvolution en stuc blanc, des grappes de raisin sculptées montent à l’assaut de la façade et des colonnes.

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Bon à savoir pour votre voyage au Guatemala en famille

Pour avoir une vue panoramique avec les volcans, vous pouvez aussi monter au Cerro de la Cruz, une colline surplombant Antigua. Comptez environ une demi-heure de marche pour atteindre le sommet.

 

Jour 10 – Rando au volcan Pacaya, mirador sur le Fuego, l’Agua et l’Acatenango

Le Guatemala compte plus de 300 volcans, dont trois très actifs. C’est le cas du Pacaya qu’on a gravi en famille

C’est à 5h du matin qu’on a retrouvé notre guide Manolo pour gravir les flancs du volcan Pacaya. On s’est levé si tôt pour au moins trois raisons :

• Assister au lever de soleil sur le volcan Pacaya et trois autres volcans, le Fuego, l’Agua et l’Acatenango, plus haut sommet du Guatemala.
• On évite la foule de touristes arrivant en masse vers 8-9h et montant en file indienne. Il est aussi possible de monter à cheval.
• On monte au frais

Le sentier n’est pas trop raide et on avance assez vite. Il est facile avec de jeunes enfants de 6-7 ans. En une heure de montée environ, on a atteint le champ de lave né d’une éruption récente en 2021. Elle a englouti un cratère, dévasté des plantations de café et des fincas. Des fumerolles empanachent le sol craquelé et charbonneux.

Une récompense inattendue nous attend : Manolo extrait de son sac à dos un paquet de marshmallows. On les enfile sur des baguettes en bois et on les dépose dans le fond d’un trou fumant. Cinq minutes plus tard, on les déguste tout fondant dans la bouche. Les enfants se régalent et en redemandent.

On contourne ensuite le champ de lave et grimpe sur une crête pour assister au lever du soleil sur un panorama à 360° : les silhouettes imposantes des trois volcans se dessinent sur la toile bleu nuit du ciel. Le Fuego crapote des fumerolles cendreuses qui se fondent dans les volutes des nuages. Derrière nous, le cône du volcan Pacaya se pare d’une telle lumière dorée qu’elle transcende sa couleur native, noire de lave. Le spectacle est d’une beauté indicible et intemporelle.

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Bon à savoir pour votre voyage en famille au Guatemala

• Pour monter au volcan Pacaya, un guide est obligatoire et vous devez payer l’entrée dans le Parc National Volcan de Pacaya. Pour 4 personnes, entrée dans le parc compris, on a payé 825 Quetzals, soit 83€.
• Retrouvez toutes les excursions guidées au volcan Pacaya

Excursion au volcan Acetananago

Il est possible de monter au volcan Acetananago, face au Fuegi. C’est tentant pour les familles aventurières mais il importe de mesurer les risques : le volcan Fuego est l’un des plus actifs d’Amérique centrale. A l’heure où j’écris ces lignes, il est entré en éruption. Il est actif en permanence et des éruptions imprévisibles peuvent survenir.

Par ailleurs, le camp de base est à 3 600 m, ce qui est trop élevé pour de jeunes enfants. Le dénivelé est important : plus de 1 500 m de montée sur des pentes raides. La nuit le froid est intense. Bref, on ne vous le conseille pas avec des enfants, c’est une aventure trop extrême. Avec des ados, c’est envisageable.

Monterrico sur le Pacifique : sa plage volcanique et son Biotope

Si vous avez envie de plage lors de vos vacances en famille au Guatemala, de vous approcher de la côté pacifique avec vos enfants, rendez-vous à Monterrico:

• vous pouvez vous rendre sur la plage de sable noir, d’origine volcanique. Avec de jeunes enfants, privilégiez les heures plus douces de la journée: le sable est brûlant en journée. Par ailleurs, les vagues du Pacifique sont puissantes et ses courants sous-marins dangereux: la baignade est donc à éviter.

• Pour vivre une belle aventure familiale, embarquez au lever du soleil pour une balade en pédalo ou en barque dans les mangroves du Biotopo Monterrico-Hawaii, une réserve naturelle protégée. On y observe une multitude d’oiseaux, comme des hérons, des aigrettes, des cormorans, et parfois même des iguanes ou des caïmans. L’excursion dure environ 1h30 à 2h et coûte environ 75 quetzals.

• Si vous êtes en voyage au Guatemala de septembre à janvier, ne manquez pas de vous rendre au Tortugario de Monterrico, un centre de conservation des tortues marines. En fin de journée, vous pouvez assister — ou même participer — à la remise en liberté de bébés tortues qui rejoignent l’océan.

Bon voyage en famille !

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