Retrouvez 10 idées de randonnée bivouac en montagne dans les Alpes en famille, du Beaufortin à l’Oisans en passant par les Aiguilles Rouges et la Vanoise. L’une de ces randonnées a même était faite avec des ânes. On privilégie les bivouacs au bord de lac: les enfants sont plus motivés pour marcher. Ils savent qu’ils vont pouvoir s’amuser au bord de l’eau et si l’eau n’est pas trop froide, patauger dans l’eau. C’est aussi plus pratique pour se ravitailler en eau pour le jour suivant de randonnée. Ce sont pour la plupart des randos en famille faciles faites avec nos enfants depuis que notre dernier a 4 ans. Hormis le 1er topo, ce sont des randonnées bivouac de 2 jours. Ce sont ces balades pour aller dormir montagne qui ont le plus marqué les enfants et qu’ils préfèrent. Se retrouver en pleine nature, monter la tente, c’est comme un jeu pour eux. Alors ne craignez pas de partir avec eux en vadrouille avec le sac sur le dos et de bivouaquer! Ils vont adorer! Et retrouvez dans l’article suivant notre Tour du Mont Blanc en famille, une aventure à pied unique et inoubliable: Notre tour du Mont Blanc en famille On a aussi réalisé l’année suivant le tour des Cerces en 10 jours environ avec des bivouacs fabuleux au bord de lac presque tous les jours: Tour des Cerces
Nos bivouacs en famille en montagne
1er Bivouac en famille dans les Alpes
Descriptif On a commencé à faire des bivouacs en famille alors que nos 2 randonneurs en herbe avec 4 et 6 ans. Pour notre 1ère nuit sous tente, on avait décidé de nous rendre au lac du Pontet en Oisans dans les Alpes. Ce lac est à 5-10 minutes du parking où on était garé. On voulait faire un 1er test pas trop loin de notre véhicule pour pouvoir y revenir en cas de souci. L’autre atout de ce lac, c’est aussi de faire un bivouac dans un cadre très alpin avec vue sur les sommets des Ecrins. Les enfants ont adoré ce 1er bivouac et s’en souvienne encore. Le lendemain, on s’est ensuite rendu au lac des Cerces pour y dormir: c’est le topo suivant!
- Dénivelée:pour ainsi dire aucun
- Distance:
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 4 et 6 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Bivouac en famille au lac du Pontet
1ère Randonnée avec bivouac avec nos enfants au lac des Cerces
Descriptif C’était notre vrai 1er bivouac en famille avec randonnée, un 1ère en beauté avec un des paysages des Alpes que je préfère, un paysage de montagne spectaculaire face aux aiguilles d’Arves. ON a fait une boucle sur 2 jours: on est d’abord monté au lac des Cerces à 2410m, une montée facile avec 400m de dénivelée. Le 2nd jour, on est monté au col des Cerces à 2574m, soit 164m de dénivelée. On est ensuite passé au lac du grand Ban puis au camp militaire des Rochilles.
- Dénivelée:564 m
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 4 et 6 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée au lac des Cerces
Randos avec bivouacs dans le Beaufortin
Pierra Menta et refuge de Presset
Descriptif Cette randonnée en famille faite dans le Beaufortin est assez exigeante en raison des 20km de marche. Elle offre des paysages très variées, entre alpages et paysage lunaire de haute montagne. C’est une randonnée avec bivouac commencée au Plan de la Lai en contrebas du Cormet de Roselend. On longe le lac-barrage de Roselend avant de monter au col de Bresson à 2469m au pied de la Pierra Menta. On se rend ensuite au lac de Presset pour dormir au-dessus de ses rives. Le clou de cette randonnée bivouac, c’est le spectacle au petit matin de la Pierra Menta se reflétant dans le lac Presset. Le 2nd jour, on poursuit notre mini trek en direction du col du Grand Fond à 2671m d’altitude. Depuis ce col, vue plongeante sur un vallon spectaculaire dominée par le Mont Blanc. On poursuit notre marche jusqu’au Cormet de Roselend et termine nos 2 jours de rando.
- Dénivelée: 900m
- Distance: 20 km environ
- Difficulté: Aucune hormis un sentier aérien pour se rendre du col de Bresson au refuge de Presset
- Age de nos enfants: 10 et 12 ans
Rando et bivouac au lac Presset – J1
On se rend jusqu’au Cormet de Roselend, le col au-dessus du fameux lac-barrage du Beaufortin. On se gare sur le côté un peu plus bas avec notre fourgon camping-car. On arrive la veille pour partir en randonnée tôt le matin et éviter les fortes chaleurs de l’été. On descend le lendemain jusqu’au parking en contrebas du Cormet de Roselend, au refuge du Plan de la Lai. Le départ se fait à 1818m d’altitude et on doit monter à 2514m au lac du Presset. C’est ce 1er jour de randonnée vers le lac et le refuge Presset qui est le plus coriace : on doit gravir nos 900m de dénivelée et parcourir 14km de distance pour les atteindre. On suit d’abord le GR5 montant à la Petite Berge. On est aussi sur le sentier du Tour du Beaufortin. On traverse une vaste prairie, le sentier approche une 1ère butte à franchir. On longe le lac de Roselend en contrebas. Après la butte, on avance ensuite en balcon sur plusieurs kilomètres sans faire trop de dénivelée. On atteint le hameau de Lavachay : on y fait notre pause pique-nique adossés au mur d’un bergerie en ruine. Bon à savoir, il est possible de venir en voiture par une piste très cahoteuse jusqu’à Treihol pour les randonneurs préférant partir en balade à la journée ou souhaitant juste faire un aller-retour au lac et refuge du Presset pour y dormir. Il est aussi possible de faire une boucle en passant par le lac d’Amour, ce qu’on a fait l’année suivante en juillet comme déjà dit plus haut. Après la pause, on avance jusqu’à la bifurcation au hameau de Presset sur un sentier toujours en balcon. Et c’est seulement sur les 2-3 km restant qu’on doit ensuite franchir 500m de dénivelée : autant dire que ça grimpe raide ! Heureusement un formidable paysage alpin se déploie devant nous: l’effort en vaut la peine!
Au fur et à mesure qu’on grimpe, la végétation devient plus clairsemé : bientôt, c’est le règne du minéral qui prend le pas sur le végétal. J’aime la verdure, j’ai besoin de vert pour respirer mais que le caillou est beau ! C’est un univers fascinant d’éboulis, de rochers entassés pêle-mêle, de roches sculptées par l’érosion, de pics acérés pointant vers le ciel. On avance dans ce chaos lunaire, le sentier devient très raide. On contourne une falaise et on franchit le col du Bresson : on passe au pied du haut monolithe de la Pierra Menta.
La vue s’ouvre sur l’autre versant avec un défilé de cimes bordées d’alpages verdoyants, un paysage tout en contraste. Le sentier avance à flanc de falaise mais c’est sans difficulté : le sentier est très bien tracé. On aperçoit au bout du sentier le refuge du Presset avec le lac niché dans le creux derrière la moraine. En moins de 20 minutes, on atteint le chalet. Depuis le réaménagement du refuge Presset, c’est interdit de dormir sur le rivage tout saccagé et dépourvu de verdure. Il faut en principe dormir plus haut. Ce n’est pas du tout respecté… Cela dit, qui sont les plus fauteurs de trouble? Le refuge avec sa reconstruction et sa pollution visuelle (mais pas seulement) ou les campeurs? Une dizaine de tente colore déjà les rives du lac Presset. On est le 15 août, donc pas mal de randonneurs comme nous sont venus campés dans les parages. Et alors qu’on s’avance, on tombe nez à nez avec des bouquetins… et avec des chamois ! Des bouquetins broutent sur le côté du refuge. Les chamois avec plein de tout-petits sont juchés sur un rocher qu’ils léchouillent toute la soirée. Et lorsqu’on sort de notre tente le lendemain matin, ils sont déjà à pied d’oeuvre ou plutôt à pattes d’oeuvre agglutinés à leur roc. On installe notre bivouac plus loin et passe la soirée à observer les bouquetins passer et repasser, se lancer dans des combats sonores de cornes entrechoqués, levés sur leur 2 pattes arrière. Comme la soirée est plutôt fraîche, à 8h on se réfugie dans le cocon de nos tentes !
Marche vers le Cormet de Roselend – J2
Petite recette du bonheur en pleine montagne : se lever du pied droit à l’aube et se rendre au bout du lac Presset en face du refuge : et là, toutes les particules de votre corps se mettent en mode zen ! Du vécu… Face à vous, l’aiguille de la Pierra Menta dorée et dédoublée par les eaux miroir du lac Presset… un des plus beaux paysages des Alpes ! A contempler sans modération. Je n’ai pas la photo pour les raisons expliquées plus haut mais j’en ai d’autres avec le lac Presset englacé et zébré de volutes bleues: on peut aussi enclencher le mode contemplation!
La veille, des nuages bouchaient un peu la vue. Sous un ciel bleu immaculé, on voit enfin l’ensemble du vallon avec le cirque rocheux enserrant le lac du Presset. On peut voir aussi le sentier menant au col du Grand Fond à 2671m d’altitude. Ce sera notre petite grimpée du jour avant de redescendre. Il paraît impressionnant de loin, un sillon tracé dans la falaise bien verticale. Une fois notre tente démâtée et notre équipement de bivouac rangé, on peut reprendre notre marche en direction de ce col. En chemin, on croise de nombreux bouquetins, sûrement ceux de la veille au refuge du Presset qui sont montés sur les hauteurs.
Malgré la vue impressionnante du sentier montant au col du Grand Fond, on l’atteint rapidement et sans difficulté. Vue somptueuse depuis ce col à 360° avec la Pierra Menta d’un côté et de l’autre une longue vallée rocheuse au-dessus de laquelle s’élève le sommet pyramidal du Mont Blanc. Même si vous ne faites pas la boucle comme nous, ça vaut vraiment la peine de monter à ce col belvédère Après la pause contemplative de rigueur, on entame notre longue redescente vers le Cormet de Roselend. On descend le long d’un sentier très rocailleux, très raide dans un paysage très minéral. On longe un lac avant de nous poser longuement plus bas au bord d’un ruisseau, les pieds dans l’eau. Oui, c’est possible même à la montagne ! L’eau est glaciale mais ça ravigote ! La chaleur estivale devient écrasante au fur et à mesure qu’on redescend. On en vient à regretter la fraîcheur de la veille au soir au bivouac… On repart en milieu d’après-midi et atteint une prise d’eau puis on suit une piste plate sans aucun intérêt. C’est la partie de la randonnée la plus éprouvante et la plus monotone. On finit par atteindre le Cormet de Roselend animé par une certaine civilisation se résumant à un défilé de motos et camping-cars vrombissants… Il nous reste 40 minutes de marche par la route pour boucler notre circuit… Bof ! Heureusement, le dieu ou la déesse de la Randonnée est avec nous : papa randonneur nous laisse au col. Il s’avance entre les dizaines de voitures garées sur le bas côté. Il décide d’aborder les occupants d’une voiture immatriculée 73 en Savoie. Il leur demande s »ils peuvent le descendre en contrebas pour récupérer notre fourgon. Et là, coup de bol monumental, il tombe sur un randonneur qui avait fait lui aussi quelques années plus tôt cette randonnée avec ses enfants et avec bivouac au refuge du Presset. Et à l’époque, comme nous, il s’était fait redescendre par un automobiliste pour récupérer son véhicule ! Donc, c’est à son tour de nous rendre la pareil ! Une demi-heure plus tard, le fourgon est au parking du Cormet de Roselend ! On finit en beauté ces 2 jours de randonnée.
Boucle du refuge de Presset au lac d’Amour
Descriptif Environ 1 an après la randonnée avec bivouac en famille décrite ci-dessus, on est retourné dans les parages pour faire un autre circuit sur 2 jours: partis en contrebas du hameau de Treicol, on est remonté au col de Bresson pour bivouaquer au-dessus du lac de Presset dans une ambiance très différente avec le lac Presset encore sous la neige. Le 2nd jour, on est reparti vers le col de Bresson, on est redescendu en partie et on a pris la direction du lac d’Amour à 2248m d’altitude avant de revenir à Treicol.
- Dénivelée: 950m environ le 1er jour et 200-300m le 2nd jour
- Difficulté: Aucune hormis un sentier aérien menant du col de Bresson au refuge de Presset avec pas mal de névés encore début juillet
- Age de nos enfants: 11 et 12 ans
Randonnée vers le lac et refuge Presset – Jour 1
Avec notre fourgon camping-car, on se rend la veille sur le parking du départ de notre randonnée vers le refuge du Presset. On passe par Alberville, la ville de Beaufort, prend la direction du Barrage de Roselend. On longe le barrage par le bas, prend de la hauteur et prend la direction du hameau de Treicol par une piste commençant dans un virage. La piste n’est pas dans un très bon état, caillouteuse, troué de nids de poules. On parcours environ 3-4 km. A environ 1,5 km du parking de Treicol, on passe devant un camping-car qui a pu venir au moins jusque-là. On poursuit jusqu’au pont juste avant le Va à 1569m d’altitude. La piste devient trop caillouteuse et on préfère ménager nos pneux tout neufs déjà pas mal malmenés par la piste. On est à 700m de distance du parking de Treicol. Cela dit, le lendemain, on verra des voitures et même un van garés au parking. On se gare sur une plate-forme sur le côté de la piste juste près du pont. Un peu avant 9h, harnachés, chargés, chaussés, c’est le top départ pour nos 2 jours de randonnée dans les Alpes avec nos 2 enfants de 11 et 13 ans. On suit d’abord la piste puis empreinte des sentiers permettant de la couper. On est fin juin, les ruisseaux sont gonflés par la fonte des neiges très abondante cette année et débordent de leur lit. On se retrouve acculés devant l’un d’eux qui noie la piste de ses eaux. Pas d’autres passages possibles : on le passe le plus vite possible en faisant des bonds dans la flotte. Nos chaussures de randonnée hautes nous évitent les pieds trempés. On atteint le hameau de Treicol puis le monte on hameau de Presset à 2021m d’altitude. On avance dans un vaste vallon recouvert d’un tapis de fleurs blanches contrastant avec les sommets enneigés au loin.
On atteint un croisement. Le panneau indique le lac d’Amour, notre destination pour notre 2nd jour de randonnée. On part sur la gauche vers le col du Bresson. Devant nous, une belle façade rocheuse tapissée de névés. On monte en zig-zag le long du sentier et atteint rapidement nos 1ers névés tapissant le chaos rocheux : le passage se fait sans difficulté dans des traces déjà faites.
La fraîcheur de la neige est un bienfait salutaire après des journées englués dans la chaleur caniculaire. On s’en barbouille même le visage pour chasser la moiteur atrophiante des derniers jours ! On avance soit le long des névés, soit sur le sentier resurgissant par endroit. On s’avance dans un large cirque se résumant à de la neige et du rocher, la pointe de la Pierra Menta perché sur ses hauteurs. On atteint assez rapidement le col de Bresson en marchant dans la neige plutôt que la caillasse. Pas de neige au col à 2469m d’altitude. Vue sur l’autre versant avec le refuge de Presset posé au bord de sa falaise sur notre gauche. On avance sur un sentier en balcon vers le refuge : c’est la seule difficulté du jour. A plusieurs endroits, les névés ou la boue glissante rendent le passage délicat et nécessitent de faire attention.
Après 3h de randonnée, on atteint le refuge de Presset. Ah ! Eh ! Oh ! Pas de lac Presset ! Il est encore sous la neige : il est parcouru de veinules bleutées et ses rives sont encore sous la neige.
Un replat déneigé avec un cercle de pierres sur les hauteurs nous permet d’installer notre bivouac sur l’herbe. On profite du reste de la journée sur nos hauteurs enneigées. Tout près, une copine marmotte prend se prélasse, aplatie sur son rocher : on est en bonne compagnie ! Le soleil cogne pas mal tout de même à plus de 2500m d’altitude. En face de nous, le Vanoise étire ses dômes, le Mont Pourri non loin. Toutes les 5 minutes, nos enfants, impatients comme d’habitude, nous demandent quand on monte les tentes pour le bivouac. A 17h45, on cède et on les laisse se dépatouiller avec les tubes à assembler et les sardines à planter ! A 18h, les matelas sont gonflés, les sacs de couchage étalés et nos 2 marmottes enfouis dans leur tente ! Notre randonneur en herbe qui a fait un bonhomme de neige dans l’après-midi nous avoue que c’est lorsque on part en trek avec bivouac qu’il préfère la randonnée ! Pour eux, c’est une vraie aventure en famille 100% nature.
Après notre dîner frugal, on se niche tous dans nos tentes à 20h. Le soleil une fois disparu, les températures descendent très vite. Mais personne n’a froid dans la nuit ( sauf moi, reine des frileuses, qui arrive à grelotter pendant une petite heure tout en me disant que j’avais de la chance de ne pas crever de chaleur… ).
Rando vers le lac d’Amour dans le Beaufortin – Jour 2
On se lève à 7h du matin : on s’aperçoit que la neige a bien durci et que les veinules bleutées du lac Presset sont toute gelées. Les températures ont dû descendre à 0°c au moins pendant la nuit. A 9h, refuge et lac Presset sont à nouveau baignés de soleil et la chaleur revient très vite. Le paysage de la Pierra Menta se détachant au-dessus du lac englacé parcouru d’entrelacs bleutés est juste irréel, comme dans un film de science-fiction type Avatar. On repart vers 9h30 en direction du col Bresson.
On repasse de l’autre côté et redescend le chaos rocheux tapissé de névés. On pensait redescendre jusqu’au Presset et reprendre la direction du lac d’Amour indiqué à 50 minutes. Dans la descente, on repère un sentier dans un virage partant sur la gauche vers le lac d’Amour. Il rejoint une piste en contrebas. Aucun panneau pour nous dire où mène sentier et piste. On décide de tenter notre chance et de les suivre. En contrebas, on aperçoit la piste menant vers le lac d’Amour. On avance en balcon et finit par rejoindre le sentier plus loin menant au lac d’Amour. Tentative réussie qui nous a évité de redescendre jusqu’à Presset.
Le sentier monte en direction d’une butte, une moraine probablement. A 11h, la chaleur est écrasante en plus du poids de nos sacs de randonnée ! On longe la butte, aperçoit le déversoir du lac puis le lac d’Amour. A 11h30, on longe les rives du lac. La glace le recouvre en partie mais beaucoup moins que le lac Presset. Dans l’après-midi, sous les fortes chaleurs, on voit cette plaque de neige littéralement fondre sous nos yeux. La Pierra Menta s’élève, hiératique, à la verticale au-dessus du lac.
Il est possible aussi depuis le col de Bresson de longer la Pierra Menta et descendre plus directement au lac d’Amour. Mais le sentier est très raide. Avec la neige abondante encore et un terrain boueux et glissant, on a préféré éviter. Après l’effort, le réconfort, les pieds dans l’eau et la tête dans le décor ! Grosse pause pique-nique assortie d’une sieste ! 3h plus tard, on revient vers le Presset par le sentier classique serpentant le long du vallon verdoyant et fleuri. A 16h, on est de retour au fourgon après ces 2 jours à crapahuter, suer, bivouaqué dans des paysages alpins qui ne nous lassent jamais ! Et bonnes nouvelles : les enfants nous réclament d’autres aventures… à pied, bien sûr ! Lac des Mya et col des Fours, randonnée/bivouac entre Beaufortin et Mt Blanc
Descriptif Une randonnée avec bivouac entre Beaufortin et Mont Blanc, en partie sur une variante du TMB. On part à quelques kilomètres du Cormet de Roselend pour monter au lac de Mya avec passage d’un col à 2564m d’altitude. Lorsqu’on y était début juillet, il n’y avait pas de campeurs. On était les seuls randonneurs, on avait le lac pour nous seuls. Très belle vue sur l’aiguille des Glaciers et le Glacier des Glaciers. On a aussi découvert sur la butte devant le lac des aménagements pour des observations militaires datant probablement de la 2nde guerre mondiale. Le 2nd jour on est monté au col des Fours à 2665m, très enneigé début juillet. On est ensuite redescendu au refuge de la Croix du Bonhomme avant de clore notre boucle plus bas.
- Dénivelée: Le 1er jour, on a gravi un peu plus de 800m de dénivelée et le 2nd jour et le 2nd un peu moins de 300m
- Difficulté: encore pas mal de neige début juillet aux 2 cols qu’on a franchis. On marche sur des névés, donc chaussures de randonnée et bâtons de rando vivement conseillés si vous faites cette rando début juillet, surtout s’il a beaucoup neigé l’année où vous partez bivouaquer dans les Alpes
- Age de nos enfants: 11 et 13 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée au lac de Mya et col des Fours
Rando bivouac au lac Cheserys dans les Aiguilles Rouges face au Mont Blanc
Descriptif Cette rando avec bivouac est une des plus belles si ce n’est la plus belle à faire dans les Alpes: on peut voir l’ensemble du massif du Mont Blanc se refléter dans les eaux du lac Cheserys si le temps le permet. A chaque fois qu’on a bivouaqué au bord de ce lac alpin, les bouquetins nous ont rejoints le soir, ce qui fait la joie des enfants! La montée se fait d’abord par le téléphérique de la Flégère puis par un sentier longeant le Mont Blanc avec vue sur la mer de Glace on atteint le lac sans difficulté. On revient le lendemain par le même sentier.
- Dénivelée: 350m
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 5 et 7 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée au lac Chéserys dans les Aiguilles Rouges
Randonnées avec nuit en bivouac en Oisans
Randonnée au lac Noir sur le Plateau d’Emparis Descriptif Avec la rando précédente, cette rando avec bivouac est aussi une des plus belles qu’on puisse faire dans les Alpes avec reflet de la Meije dans le lac Noir par temps calme. On adore ce coin de l’Oisans qu’on a foulé en tout sens, en toute saison, à pied et à raquettes! C’est une randonnée avec bivouac très facile à faire avec des enfants en bas âge: depuis un parking sur le plateau d’Emparis qu’on atteint par une piste, il faut compter environ 1h30 pour atteindre le lac. Il n’y a plus qu’à contempler, déconnecté, le temps arrêté pendant que les enfants patouillent dans l’eau.
- Dénivelée: 200m
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 10 et 8 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée sur le Plateau d’Emparis en Oisans
Randonnée au lac du Goléon en Oisans Le lac du Goléon aussi un lac connu pour refléter la Meije. On part du hameau de Valfroide à 1880m d’altitude et on atteint le lac à 2438m. Retour le lendemain (en principe) par le même sentier. Cette rando est une vraie fausse rando avec bivouac… On est bien monté au lac du Goléon avec nos affaires de bivouac sur le dos mais, une fois arrivés, un ciel très orageux nous a incités à la prudence et on a préféré redescendre se mettre à l’abri en toute vitesse.
- Dénivelée: 620m
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 8 et 10 ans
Depuis Bourg d’Oisans, on se rend à la Grave. On prend la direction du Chazelet. On tourne avant sur la droite et on traverse les hameaux de Ventelon et des Hières. On suit ensuite une piste carrossable très étroite. On se gare au parking situé après le hameau de Valfroide à 1880m d’altitude. Depuis le parking, on voit une longue et large piste qui balafre le vallon qu’on doit traverser. Le lac du Goléon est au-dessus du vallon à 2438 m d’altitude. Le refuge du Goléon, posé sur les hauteurs du lac, est à 2500 m d’altitude. On commence à gravir nos 620 m de dénivelé. On traverse le hameau le Plot avec ses toits en escaliers et ses maisons en pierre bordées de longs épilobes roses. On longe une rivière à sec qui a creusé un fossé profond dans la terre. On suit une affreuse piste rectiligne. On déniche les traces de l’ancien sentier marqué par des cairns et qui serpente autour de l’affreuse piste poussiéreuse.
L’avancée paraît d’autant plus longue qu’on voit au loin les traces du sentier qui se faufile au fond du vallon. Peu à peu on prend de la hauteur. La rivière a resurgi et son flot nous apporte un peu d’air frais providentiel. Il règne une chaleur caniculaire. Des nuages d’orage s’amoncellent au-dessus du massif des Ecrins. Le torrent se déploie comme des veinules et irrigue le vallon.
Le sentier devient plus raide au bout du vallon. On monte en zigzag, longe une cascade, franchit un verrou. Le lac du Goléon est en vue après environ 1h 30 de montée. On monte au refuge du Goléon qui surplombe le lac. On aperçoit au loin les aiguilles d’Arves acérées. Un vallon herbeux se faufile entre des sommets arrondis et aux flancs ravinés.
Une certaine déception nous gâche notre plaisir cependant… On apprend au refuge du Goléon qu’une retenue hydro-électrique est en train d’être aménagée sur les bords du lac du Goléon. Résultat, des engins jaunes et gros cube blanc Ageco trônent sur le rivage du lac et enlaidissent ce coin de nature transformé en chantier. Un panneau attire nos regards de manière irrésistible au refuge du Goléon : « tarte faite maison ». Allez, on mérite une part de tarte après cette montée, d’autant qu’on est alourdi par nos affaires de bivouac. On compte passer la nuit sur les rives du lac du Goléon. En principe… Après avoir dégusté une délicieuse tarte au citron, on descend sur les berges du lac du Goléon à la recherche d’un coin plat pour passer la nuit. On part sur la gauche et au bout du lac, on déniche un beau coin avec une grosse pierre plate pour faire office de table. On s’avance dans le vallon et déniche quelques vestiges des fameuses pierres plates utilisées pour écrire des prénoms. Il semblerait que cette pratique ne seyait pas aux écologiques qui ont fait déplacer les pierres : les insectes étaient dérangés par le déplacement des pierres. Les enfants se mettent en tenue de bain, autrement dit en culotte… Et ils barbotent dans l’eau pendant qu’on observe avec inquiétude les nuages qui noircissent au-dessus de notre tête…
Soudain on entend un roulement sourd au-dessus de nous… La barre des Ecrins n’est plus qu’un souvenir, enfouie dans une couverture de nuages bleu-gris. D’autres roulements plus secs retentissent derrière nous. Le ciel s’assombrit de plus en plus. L’atmosphère s’est vite rafraîchie. Il est 17h passées. On a encore le temps de redescendre pour se mettre à l’abri dans le fourgon. Plusieurs roulements en cascade et une pluie fine qui s’est mise à tomber finissent par nous convaincre de détaler! Pas de bivouac au lac de Goléon comme prévu…
On prend le chemin du retour en vitesse accélérée. On redescend sous une pluie fine et poursuivit par les claquements réguliers du tonnerre. Des percées du soleil à travers les nuages noirâtres illuminent par touche le paysage et le transfigure. On finit notre randonnée au pas de course et trempés! Mais à l’abri dans notre véhicule.
Randonnée aux lacs et col de la Vanoise
Descriptif Une randonnée dans le parc de la Vanoise pour lequel on a un gros faible: c’était nos 1ères vacances à la montagne avec notre fille alors âgée d’à peine 1 an! Avec cette randonnée en boucle, on monte aux lacs de la Vanoise. C’est une rando plutôt longue avec ses 10km de distance juste pour l’aller. Le lendemain, on fait une boucle en passant par un sentier en balcon. Attention selon la réglementation du parc de la Vanoise, il est interdit de dormir dans le parc sauf à côté des refuges qui l’autorisent, ce qui n’est pas le cas du refuge du col de la Vanoise… Pas cool… A vous de voir comment vous voulez faire. Nous, on sait qu’on laissera le parc de la Vanoise plus propre que les refuges ne le font…
- Dénivelée: 500m
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 7 et 9 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée aux lacs et col de la Vanoise
Randonnée et bivouac avec âne en famille
Descriptif Et enfin, je termine par LA randonnée avec bivouac qui fut un grand souvenir de famille: on a marché en compagnie de 2 compagnons, 2 ânes auxquels enfants comme parents se sont vite attachés en 2 jours de balade en leur compagnie. C’est une très belle expérience à faire avec vos enfants! On est monté en compagnie de Jo et Pistache au lac d’Anterne dans les Fiz le 1er jour. Le lendemain, on s’est rendu au col d’Anterne à 2257 m de pour voir le panorama avec vue sur le Mont Blanc. On est ensuite redescendu par le même sentier.
- Dénivelée: environ 1000m en 2 jours avec environ 900m le 1er jour
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 7 et 9 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Randonnée avec un âne en famille
Lac Fourchu sur le Plateau des lacs dans le Taillefer en Oisans
Très beau bivouac sur le Plateau des Lacs dans le massif du Taillefer en Oisans. Cette rando sur 2 jours avec circuit en boucle nous a permis de dormir près du fameux lac Fourchu. On est parti du parking au-dessus d’Ornon. Il est aussi possible de partir du parking du Poursollet si vous voulez faire la balade avec nuit sous tente avec des enfants en bas âge
- Dénivelée: environ 750m
- Distance: environ 24 km en 2 jours
- Difficulté: Aucune
- Age de nos enfants: 12 et 14 ans
- Lien vers le topo détaillé de cette rando: Rando au Lac Fouchu sur le Plateau des lacs
D’autres randonnées en famille dans les Alpes
Retrouvez sur le blog-zine du voyage en famille d’autres randonnées en Chartreuse, dans les Alpes et à l’étranger faites avec nos enfants:
- Randonnées en famille dans les Alpes
- Randonnées en famille en France et à l’étranger
En partageant cet article sur la randonnée avec bivouac en famille dans les Alpes, vous faites profiter aux autres ce que vous avez appris! Un petit clic de partage et un grand merci!
2 Commentaires
Merci pour toute cette richesse d’informations et de joies partagées…
Merci Veronique: ce sont de belles aventures vécues en famille mais c’est aussi sympa de partager nos belles découvertes! Je m’en rends compte avec votre commentaire!